De cadre à entrepreneur : ce que personne ne vous dit...
✨️ #31 - Mais que vous devez absolument savoir.
Bienvenue ! #31 Success Team
Tout d’abord, merci à tous pour le soutien 🙏
Si l’on se rencontre pour la 1ʳᵉ fois, on peut aussi se retrouver sur LinkedIn ou Instagram
En attendant…
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Pour ce 31ᵉ billet, une reprogrammation complète : mentale, identitaire et stratégique. Un guide sans filtre pour les anciens cadres salariés qui se sont lancés dans l’eldorado entrepreneurial.
PS : ce switch-là, vous ne le ferez pas avec un site web qui claque ou avec des cartes de visite 🤐
C’est parti !
Au rendez-vous
→ Changer de statut ≠ Changer de posture
→ 5 décalages mindset à désamorcer
→ Penser entrepreneuriat - Think different 😉
Changer de statut ≠ Changer de posture
Vous avez un parcours professionnel solide. Vous avez piloté des projets, managé des équipes, présenté des plans stratégiques à des COMEX ou CODIR.
Malgré tout ça, vous vous sentez démuni face à votre business. Pourquoi ?
Parce que votre cadre mental est encore celui du salarié. Un salarié haut placé, certes. Mais un salarié quand même.
Oui, on ne naît pas entrepreneur.
Et on ne le devient pas “juste” en créant une entreprise.
On le devient dans sa tête, sa posture, ses décisions, et dans sa capacité à tenir dans l’incertitude. C’est là que tout se joue.
Le cerveau adore les schémas stables et évite naturellement les comportements à forte incertitude. C’est ce qu’on appelle le biais de statu quo.
Le salariat donne des repères clairs, des objectifs donnés, un N+1 qui valide, des process, des KPIS... Même quand on a occupé des fonctions de direction ou de top management.
L’entrepreneuriat vous offre le fait que rien ni personne ne vous valide ou décide à votre place. Vous êtes seul à arbitrer.
Votre cerveau bugue, il préfère l’inconfort connu à l’inconnu total.
Parce que pendant 10, 15, 20 ans, il a été câblé et formaté.
Il vous fait douter, reporter. Vous passez votre temps à réfléchir et à chercher des formations au lieu d’agir…
5 décalages mindset à désamorcer
Il y a un truc qui me surprend beaucoup, et que je n’aurais pas imaginé.
Pas une semaine ne passe sans que je reçoive sur LinkedIn ou suite à une mise en relation, des demandes de conseils de la part d’anciens cadres ou top managers. Ou des remerciements pour mon contenu qui aide.
Après un parcours professionnel brillant, ils se lancent à leur compte en tant que consultants, coachs, formateurs... Ils viennent d’enchaîner formations en coaching, PNL, naturopathie ou encore plusieurs cursus MBA. Donc, des parcours brillants et un niveau formation au taquet.
Pourtant, ils sont terriblement perdus.
Ils ne savent pas par où démarrer, comment prospecter et trouver des clients (vraie question posée par quelqu’un qui a fait 2 MBA !), savoir que vendre ou encore comment sécuriser leur business d’un point de vue organisationnel/structurel.
Ça en dit long sur l’entrepreneuriat et la posture qu’il requière. Avant la formation ou les diplômes, ce qui est le plus important et qui est en son cœur, c’est l’action.
Et ce switch de posture passe d’abord par un switch de mindset.
#1 – Le réflexe “il faut que ce soit parfait”
En entreprise, on vous a formé aux PowerPoint 56 pages, aux 13 comités de groupe pour chaque nouveau projet, aux circuits de validation à 360° et plus encore.
Livrer avec rigueur, polish, validation finale.
En business, c’est la vitesse d’exécution et d’ajustement qui compte. Point.
Ceux qui testent et ajustent ont toujours une longueur d’avance sur ceux qui “se projettent” et réfléchissent encore et encore.
Probablement le point le plus inconfortable, mais aussi celui qui peut tout changer.
Pour le meilleur et pour le pire…
→ Construisez votre réseau entrepreneurial dès le 1er jour.
→ Parlez de votre idée/offre AVANT de la lancer.
→ Testez une V1 et allez vous confronter à votre marché.
→ Ajuster rapidement selon les 1ers feedback et go pour la V2.
Tant que vous n’êtes pas sur le terrain, vous n’êtes pas entrepreneurs.
Et dites-vous bien que chaque jour passé à peaufiner votre offre que personne ne voit ou votre pitch que personne n’entends, c’est du chiffre d’affaires qui ne rentre pas.
#2 – La dépendance aux validations
On vous a appris à chercher l’approbation d’un N+1, d’un board, de votre équipe.
Donc, vous attendez qu’on vous dise que vous êtes “bon” puisque qu’en tant que salarié, on est entraîné à produire pour être validé.
Or, maintenant, vous devez y croire avant d’être cru.
À présent, votre ligne de conduite sera conviction + action. D’ailleurs, j’en parle dans ce post.
Si personne ne valide, je ne fais rien → paralysie = biais de conformisme.
“C’est un phénomène psychologique qui se produit lorsque les individus modifient leur comportement ou leurs opinions pour se conformer aux normes sociales, aux attentes du groupe ou aux opinions majoritaires, même si cela contredit leurs croyances ou leurs préférences personnelles.”
Vous allez chercher l’approbation partout, tout le temps. Mais spoiler : vous ne la trouverez pas. En tout cas, pas celle que vous cherchez/attendez.
Personne ne viendra vous féliciter d’avoir “travaillé dur”, excepté vos proches (quoique…).
Il faudra apprendre à décider seul et vite, et accepter que le risque zéro n’existe pas.
Si vous en avez le budget, faites rapidement appel à une tierce personne (business coach/partner, bras-droit stratégique…) pour vous aider dans la prise de hauteur et l’appui à la décision.
Ça vous évitera bien des mauvais choix qui pourront causer la perte de votre business (true story).
#3 – Croire que le réseau et la reco suffiront
Grâce à vos précédentes fonctions, vous avez un bon carnet d’adresses. Des contacts solides, mais ces contacts qui ne sont pas votre marché.
Ce n’est pas parce qu’on vous estime en tant que cadre qu’on payera pour vos services. Et ce n’est pas parce qu’on vous apprécie en tant que collègue qu’on vous recommandera.
Et surtout, ce réseau a une image de vous : celle du cadre salarié. Pas celle du fondateur, de l’expert, de la solution. Il va falloir (re)construire votre place.
→ Identifiez vos prospects, créez de la valeur pour eux, allez à leur contact.
→ Prenez votre place pour vous faire re-connaître autrement.
#4 – L’attentisme du “j’ai pas encore tous les éléments”
Vous voulez bien faire. Mais le propre de l’entrepreneur est de décider dans l’incertitude.
“Je veux être aligné.”
“Je veux avoir tout bien calé avant de communiquer.”
“Je dois d’abord tout comprendre avant d’agir.”
C’est noble, mais c’est une erreur.
L’entrepreneuriat est un real chaos. C’est par l’action que vous allez gagner en clarté et en efficience, pas l’inverse. Ça vous paraît contre-intuitif, mais c’est une réalité.
Le terrain affine votre vision, pas le business model figé (même s’il est important hein).
→ Travaillez par itérations : vos actions produiront toujours plus qu’une réflexion sans suite.
→ Faites ce que vous pouvez avec ce que vous avez. Commencez petit et avancez avec imperfections. Mais SVP : avancez !
→ Ne confondez pas prudence et procrastination (oui, on vous voit 👀)
#5 – Vous ne vous autorisez pas à vendre
Quand on n’a jamais eu à se “vendre”, ça coince. C’est LE maillon faible chez les anciens cadres, et pas que…
Parce que la vente a mauvaise presse. Parce qu’on n’a jamais appris à parler de soi sans se dire qu’on est narcissique. Parce qu’on pense que l’offre “parlera d’elle-même”.
Mais surtout, parce que du “haut de son statut social”, (se) vendre c’est comme quémander et ça, ça pique l’égo.
Erreur stratégique ❌
Si vous ne parlez pas de votre offre, personne ne viendra frapper à votre porte.
Et non, publier sur LinkedIn une fois par mois ne suffit pas.
Il vous faut une stratégie commerciale, un positionnement clair et un message différenciant.
→ Misez sur votre réseau pour bâtir une présence solide et active sur LinkedIn qui servira votre business.
→ Sortez de la posture d’exécutant pour prendre une posture d’apporteur de solution.
Penser entrepreneuriat - Think different
Ce switch de mindset vous amènera à avoir une posture différente et à voir les choses sous d’autres angles.
Décidez comme un stratège
À chaque nouvelle action ou quand vous n’arrivez pas à vous décider, posez-vous une seule question :
“Est-ce que ce que je fais me rapproche d’un client, d’une vente, d’un levier de croissance ?”
On oublie les To-Do à rallonge et les multiples tâches pour se sentir busy. Pensez ROI, traction et concret.
Déprogrammez-vous
Pendant des années, vous avez été identifié par un titre : “Directrice Marketing”, “Responsable RH”, “Directeur adjoint”…
Et ce titre vous donnait un cadre, une reconnaissance, une place dans le système.
L’entrepreneur ne se définit pas par son intitulé, mais par sa contribution dans son ecosystème.
Qui êtes-vous sans votre titre, votre entreprise, votre carte de visite ?
Quelle est votre valeur, indépendamment de l’entreprise où vous étiez ?
Travaillez votre structure identitaire :
Votre vision
Vos zones d’excellence
Votre vision du progrès
Votre manière singulière de résoudre un problème
C’est un travail de fond indispensable pour asseoir votre légitimité.
Mesurez les risques
Votre entreprise vous protégeait : les décisions stratégiques passaient par 4 niveaux de validation (ou plus !). Les risques étaient mutualisés, l’impact dilué.
En tant qu’entrepreneur, vous devenez le seul preneur de risques.
Posez-vous à chaque fois ces questions :
• Quel est le risque réel ?
• Quel est le coût de l’inaction ?
• Quel est mon plan B ?
Travailler votre capacité à arbitrer vite, souvent, sur des enjeux flous.
Pensez “effets de levier”
Quand on a managé des équipes ou porté de gros projets, on est souvent dans une logique de volume de charge de travail.
- “Plus je travaille, plus ça avance.”
- “Si je veux réussir, je dois y passer des heures.”
Mais un entrepreneur efficace n’a pas à chercher à être occupé, ou à “gérer du flux”.
Il cherche à créer de la valeur avec le moins d’efforts possible.
Il cherche des effets de levier.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
Au lieu de vouloir 10 clients à 500€, visez 5 clients à 1500€ (avec le temps, vous y arriverez).
Au lieu d’écrire 10 posts, créez un contenu réutilisable dans 3 formats (le top 👌).
Au lieu de tout faire vous-même, automatisez ou déléguez ce qui n’est pas stratégique (une fois testé, vous ne riendrez pas en arrière).
Le mindset entrepreneurial, c’est celui qui vous questionne sur le “comment je multiplie mon impact sans multiplier mes heures ?”.
En toute transparence, c’est mon sujet du moment, + 2 ans après avoir créer mon business. Et je vous garantis que c’est ce changement de prisme qui transforme l’entrepreneur que vous êtes (ou serez).
Cette newsletter touche à sa fin…
Changer de vie pro après avoir été cadre, c’est un peu comme lorsqu’on passe de la 3ème à lycée. On passe de “boss” à “bébé” du milieu.
Une étape qui vous pousse à apprendre à penser autrement, agir différemment et décider plus vite.
Et surtout, incarner une posture de leader.
Besoin de poser les bases, de savoir par où commencer ? Et trouver rapidement votre place et vos premiers clients sans vous épuiser ?
Il reste 2 place en mai pour le programme d’accompagnement Smart Talent 1-1.
Objectif : poser les fondations de votre stratégie entrepreneuriale en 3 mois.
Cette newsletter est la vôtre.
Un rendez-vous unique, chaque mercredi.
Vous y trouverez des ressources allant de la gestion d’entreprise aux stratégies business, en passant par l’organisation, le management ou la stratégie de communication.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici,
Sabrina 🫶