Le paradoxe du succès...
✨n°40 - Et comment éviter de chuter brutalement une fois arrivé au sommet...
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Cette newsletter est inspirée du dernier épisode de Chroniques Business que vous pouvez retrouver ici🎙️🎧
Vous avez ce sentiment sans vraiment réussir à le formuler.
Ce soupir avant d’ouvrir l’agenda ou ce réflexe de remettre à demain un rendez-vous que vous attendiez pourtant avec hâte.
Et en même temps, tout va bien.
Le chiffre d’affaires est là, les clients aussi. La machine tourne… presque toute seule.
Mais à l’intérieur, il y a quelque chose qui vacille.
Une fatigue que vous ne pouvez pas expliquer, une lassitude que vous n’osez pas verbaliser.
Et parfois même un sentiment de honte de ne pas savoir savourer ce que vous avez tant désiré.
C’est ce que j’appelle le paradoxe du succès.
Une réussite qui fonctionne, objectivement. Mais qui ne fonctionne plus, subjectivement. Et c’est précisément parce qu’on vous félicite à tout-va que c’est difficile de nommer ce que vous ressentez.
Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire pour celles et ceux parmi vous qui se sont retrouvés là.
À cette frontière étrange entre “je devrais me réjouir” et “je ne me reconnais plus”.
En aucun cas pour blâmer, mais pour vous aider à mettre des mots.
C’est parti…
Au rendez-vous
→ Quand la croissance devient étouffante
→ Le drame des signaux faibles
→ Oser briser ce qui fonctionne
→ Reprendre la main sur votre entreprise, vraiment
1. Quand la croissance devient étouffante
On pense souvent que réussir, c’est atteindre un certain niveau de notoriété, de demandes entrantes, de sollicitations.
Et c’est vrai : ces éléments font partie d’une entreprise qui se développe. Mais ce qu’on ne nous dit pas, c’est que cette dynamique, si elle n’est pas régulée par un cadre structuré et fiable, peut finir par nous éjecter de notre propre entreprise.
Je ne compte plus le nombre de dirigeant(e)s et entrepreneur(e)s que j’ai vus se réveiller un jour en se/me disant :
“Je ne sais plus ce que je fous là. Je ne sais même plus pourquoi on fait ce quon fait.”
Parce que la machine est allée trop vite, trop loin, en les laissant loin derrière, dans le sillage. Ils ont beau courir, ils peinent à la rattraper.
Bien souvent, on commence à ressentir ça par petites touches : une journée qui semble interminable, une baisse d’enthousiasme à l’idée d’un nouveau contrat, une envie de s’éloigner sans savoir pourquoi. Et on croit que c’est de la fatigue. Un passage à vide, une surcharge mentale.
Mais ce ne sont pas des cas isolés.
Ils sont le signe d’un désalignement profond.
Et le plus gros problème ici, c’est qu’il ne se voit pas, ne se mesure pas, ne s’affiche pas sur un tableau de bord.
Il reste une donnée abstraite que l’on a du mal à identifier.
Et le seul endroit où il se manifeste réellement, où il peut être repéré, c’est en vous.
Et si vous ne l’écoutez pas, il grandit.
Silencieusement. Jusqu’à ce que ce soit votre corps ou votre esprit qui décide d’arrêter.
Brutalement.
2. Le drame des signaux faibles
Ce que je vais écrire ici est dur, mais nécessaire.
Ce ne sont pas les plus grosses crises qui détruisent un business. Ce sont les signaux faibles qui sont ignorés trop longtemps.
Quand vous commencez à ne plus répondre aux messages.
Quand vous évitez certains clients que vous avez toujours apprécié revoir.
Quand vous mettez des heures à finaliser une tâche qui vous prenait 20min.
Quand vous vous surprenez à rêver d’un autre métier, d’un autre rythme, d’un silence que personne ne vous propose.
Ce sont des micro-résistances, presque invisibles.
Mais elles sont les prémices d’un effondrement plus grand qui arrive.
Et si je prends le temps de l’écrire, c’est parce qu’à ce moment-là, beaucoup cherchent des solutions “logiques” : mieux s’organiser, recruter, déléguer, rationaliser leur offre.
Mais vous ne pouvez pas réparer un désalignement existentiel par une organisation structurelle. Ce n’est pas d’un Trello ou d’un Notion que vous avez besoin.
C’est d’un réajustement radical entre votre entreprise et ce que vous êtes devenu(e).
Dans Working Identity, Herminia Ibarra parle de ces moments de transformation professionnelle où l’on reste attaché à des identités obsolètes.
On continue de jouer le rôle, alors même qu’on a changé.
Et le corps, la motivation, la voix finissent par lâcher.
3. Oser briser ce qui fonctionne
La chose la plus violente à faire en business n’est pas de changer de stratégie.
C’est de détricoter ce qu’on a construit avec amour, sueur et discipline, quand on se rend compte que ça ne nous sert plus.
Oui, vous avez le droit de casser une offre qui fonctionne si elle vous étouffe.
Oui, vous pouvez fermer un canal d’acquisition performant si vous n’y trouvez plus de plaisir.
Oui, vous pouvez refuser une mission très bien payée si elle vous tire trop loin de ce que vous êtes.
Et non, ce n’est pas irresponsable.
C’est stratégique.
Parce que dans une entreprise qui se veut durable, il n’y a pas de performance sans présence.
Vous êtes le moteur.
Et un moteur en surchauffe est un moteur qui n'est plus fiable.
Je repense à une cliente que j’ai accompagnée, dont l'offre phare représentait 80% de son CA. Mais elle ne le supportait plus, chaque lancement la mettait en apnée.
Elle ne comprenait pas pourquoi.
Jusqu’à ce qu’on verbalise ce qu’elle n’osait pas nommer :
“En vrai, je ne veux plus accompagner ce type de clients.”
Elle a arrêté en étant terriblement flippée. Mais elle s’est retrouvée. Et en moins de 6 mois, elle avait reconstruit une offre différente, plus juste, pour elle et ses clients.
Parfois, la meilleure preuve de votre leadership, c’est de savoir dire stop.
4. Reprendre la main sur votre entreprise, vraiment
Je connais des dirigeant(e)s brillant(e)s qui cherchent à “adapter leur énergie” au modèle qu’ils/elles ont bâti. Ils/elles se forcent et cherchent à tenir.
La réalité, c'est que l’on ne devrait jamais avoir à se forcer à exister/vivre dans sa propre entreprise.
Reprendre la main, c’est aussi accepter que vous avez changé. Que vos besoins ont évolué et que vos limites ne sont plus les mêmes.
Et c’est décider que ce sera le business qui s’ajustera à vous/vos équipes, cette fois-ci.
Cela passe par des choix très concrets :
repenser le rythme,
redéfinir les offres,
filtrer les clients différemment,
revoir la manière dont vous communiquez…
Votre entreprise n’est pas une machine figée.
Elle doit être vivante, mouvante, s'adapter, pour tenir durablement dans le temps.
Cette newsletter arrive à sa fin…
Si vous vous sentez à l’étroit dans une réussite qui a perdu de son sens, sachez que vous pouvez reprendre la main pour reconstruire autrement, différemment. Pour atteindre le sommet sans risquer de chuter une fois arrivé(e) là-haut.
Pour vous préserver.
Vous, vos équipes et l’entreprise que vous avez rêvé de construire.
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Sabrina 🫶